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Canada 2008
Canada 2008
23 janvier 2008

Le grand bazard... sympathique.


Le Français fraîchement débarqué qui se rend pour la première fois dans une pharmacie risque d’être très étonné. S’il s’attend à trouver un petit commerce où, derrière un comptoir imposant, trône un pharmacien en sarrau blanc, il lui faudra forcément revoir sa façon de penser...

caduceComment ne pas rester surpri devant ces nombreux rayons riches en produits de consommation courante et face à cette multitude de clients dont les chariots ou les paniers sont amplement garnis d’articles ayant peu à voir avec des médicaments? Il est vrai qu’au premier coup d’oeil, le commun des mortels qui ne connaît pas les lieux ni le principe même de la pharmacie tel qu’il est pratiqué au Québec peut penser qu’il est entré dans un supermarché. Car, pour reprendre le slogan bien connu d’une chaîne de pharmacies québécoise, « on y trouve de tout, même un ami! »

Le fait est qu’il est possible de trouver pratiquement tout ce dont on a besoin dans une pharmacie faisant partie des principales chaînes nationales. D’ailleurs, les pharmacies indépendantes se font de plus en plus rares. Ainsi, donc, les cosmétiques (le plus souvent offerts par des esthéticiennes diplômées fort charmantes et agréables à l’oeil du pauvre malade en quête de soulagement que vous êtes), les produits d’hygiènes corporelles ou les produits nettoyants rivalisent d’espace de rayonnage avec les biscuits, les confiseries, les boissons réfrigérées, les sous-vêtements et, bien entendu, les traditionnels préservatifs... Si l’on ajoute l’habituel comptoir à développement photographique, l’espace réservé aux cartes de voeux et à la papeterie et la section dédiée aux jouets pour nos petites têtes blondes, on obtient un portrait assez fidèle de ce que peut être une pharmacie à la Québécoise. Il faut savoir, en outre, que les comptoirs postaux se trouvent en très grande majorité hébergés au fond de la pharmacie, dans une section identifiée aux couleurs de Postes Canada mais jamais très loin des fournitures d'emballage des colis!!

jeancoutu_new

Les médicaments en vente libre, comme leur nom l’indique, sont vendus à même des rayons et ne font l’objet d’aucun contrôle quant à leur achat et leur consommation. Ainsi donc, les laxatifs, analgésiques, antihistaminiques, sirop et pastilles contre la toux, vitamines, onguents antiseptiques, produits naturels et autres produits aux ingrédients actifs en deçà de certains niveaux sont à portée de la main. Et ne croyez pas qu’il n’y est qu’un petit nombre de produits disponibles... Le marché est florissant et l’on trouve dans les rayons pléthore de marques, formats, saveurs et couleurs.

 

Les médicaments au comptoir doivent vous être remis en main propre par le pharmacien ou l’un de ses adjoints, au comptoir de la pharmacie, bien entendu. Il s’agit de produits dont les ingrédients actifs ont une concentration justifiant qu’un professionnel vous mette en garde sur leur usage et sur la posologie. C’est notamment le cas de certains antihistaminiques et de quelques somnifères.

Les médicaments sur ordonnance, enfin, ne sont accessibles qu’aux personnes ayant une ordonnance valide émise par un médecin. Il faut présenter au pharmacien sa carte d’assurance maladie et ouvrir un dossier afin que le tout soit dûment consigné. Il est à noter que, pour la plupart des médicaments, le pharmacien ne vous remet dans un contenant que le nombre ou la quantité prescrits. Il est donc rare que le client ait à se départir de médicaments sur ordonnance inutilisés ou périmés. Et, en principe, le pharmacien ne s’adonne pas au jeu de la substitution d’un médicament par son générique.


Qu’on le veuille ou non, notre statut de consommateur nous forcera à passer par une pharmacie à un moment ou à un autre. D’autant que, le plus souvent, ces commerces ont les heures d’ouverture les plus longues, congés fériés compris. Donc, si votre voisin vous annonce qu’il se rend à la pharmacie, ne pas en conclure qu'il est malade. Il souhaite peut-être tout simplement profiter du tout dernier « spécial » (promotion) sur les rouleaux de papier hygiénique ou sur le format 4 litres d’adoucisseur pour le linge...

A quand le premier Jean Coutu à Rennes !!




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